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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/34

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plus souvent, après avoir reçu plusieurs balles, il bondit dans la direction de l’affût, sur lequel il passe sans se douter que l’ennemi qu’il cherche est là, sous ses pieds ; puis après avoir épuisé ses forces en bonds furieux dans tous les sens, il gagne le premier bois qui se trouve dans les environs.

Quelquefois les Arabes qui ont affûté le lion font appel à la tribu pour le suivre aux rougeurs et le tuer ; mais comme dans ce cas il y a toujours mort d’homme, le plus souvent ils renoncent à le suivre et le laissent se guérir des blessures qu’il a reçues, ou mourir tranquillement dans son fort.

L’affût sur un arbre est construit de la même manière que le précédent, à l’exception des pierres et de la terre, qui sont remplacées par des branches pour cacher les tireurs.

On choisit un arbre assez élevé, placé près d’un chemin, et on s’établit dans le milieu.

Ces deux sortes d’affuts sont ordinairement fixes et servent à plusieurs générations. Il arrive cependant quelquefois que, lorsqu’un lion a ravi soit un bœuf, soit un cheval, dans le voisinage d’un douar, les Arabes construisent à la hâte un melbeda pour tuer l’animal s’il revient pendant la nuit suivante.

Le plus souvent ils en sont pour leurs frais ;