Aller au contenu

Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 37 —

Les Ouled-Meloul comptent environ quatre-vingts fusils, et sont établis au pied du Sid-Reghis et sur le versant sud du Chepka ; les Ouled-Cessi, qui ont à peu près le même nombre de combattants habitent en été la plaine de Kercha et les crêtes du Guerioun, une des plus hautes montagnes du cercle constantine, elle est distante d’environ douze lieues ; en hiver, ils se rapprochent d’une autre montagne qui a nom Zerazer et se trouve à deux lieues au sud du Guerioun.

Excepté quelque lion voyageur qui prend la première de ces montagnes comme un gîte d’étape pour continuer, la nuit suivante, sa route à travers les plaines, le Guerioun n’en recèle que de loin en loin.

Il n’en est pas de même du Zerazer, qui, tous les ans, alors que l’Aurès, le Bouarif et le Fedjouj sont couverts de neige, sert de refuge tantôt à un vieux lion devenu frileux, tantôt à une lionne qui cherche un bon quartier d’hiver pour ses lionceaux, et quelquefois à une famille entière.

Le Zerazer est une montagne peu boisée ; mais ses flancs et crêtes sont couverts d’énormes rochers dans les anfractuosités desquels les lions trouvent de bons repaires à l’abri de tous les vents.