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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/35

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car le lion friand de la chair des animaux qu’il vient d’égorger se met en quête sur un autre point, laissant ses restes, en grand seigneur qu’il est, aux hyènes, aux chacals et aux vautours.


des tribus qui chassent le lion.

Il y a dans la province de Constantine trois fractions de tribus qui tuent, à leur corps défendant, quelques-uns des lions qui viennent s’établir chez elles, sans que pour cela elles répondent aux prières des autres fractions leurs voisines, lorsqu’elles sont à leur tour décimées par un de ces animaux.

Ces fractions sont les Ouled-Meloul, établis chez les Haractah ; les Ouled-Cessi, de la tribus des Segnia, et les Chegatma, fraction étrangère, établie depuis environ quarante ans dans le cercle d’Ain-Beïda.

Comme l’action de tuer le lion n’est méritoire qu’autant que celui qui attaque est exposé aux dents cet aux griffes de l’animal, et qu’à mes yeux la manière dont les Ouled-Cessi se comportent leur donne une grande supériorité sur les Chegatma, je ne parlerai de ces derniers qu’en seconde ligne.