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Page:Gérin-Lajoie - Jean Rivard, économiste, 1876.djvu/205

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JEAN RIVARD

En passant en face de lycée, nous nous arrêtâmes un instant pour admirer les proportions de l’édifice et la propreté des terrains environnants.

« Je vous proposerais bien d’entrer, me dit mon hôte, si nous n’avions pas à nous arrêter ailleurs : vous verriez ce que c’est qu’une école bien tenue. Je vous ferais voir aussi notre bibliothèque paroissiale qui occupe une des chambres du second étage. Nous avons un excellent choix de livres. À part ces petites historiettes d’une morale si pure, qui développent chez les jeunes gens le goût de la lecture en même temps qu’ils éveillent en eux les plus beaux sentiments de la nature, vous verriez des traités sur presque toutes les branches des connaissances humaines ; nous avons, comme de raison, donné la préférence aux ouvrages écrits d’un style simple et à la portée de toutes les intelligences. Des traités élémentaires d’agriculture, des manuels des arts et métiers forment une des plus intéressantes parties de notre collection. Les livres qui nous font connaître l’histoire et les ressources de notre pays ne nous manquent pas non plus. Chaque année nous achetons quelques nouveaux ouvrages, et le nombre des lecteurs augmente à proportion.

« Le professeur du lycée remplit les fonctions de bibliothécaire. C’est le dimanche, après vêpres, qu’il distribue les volumes à ceux qui veulent en emporter. Vous ne sauriez croire tout le bien que font ces

    de L’Industrie, comté de Montcalm, après vingt ans d’existence, possédant tous les établissements dont nous venons de parler, sans compter un collège en pierre à deux étages, deux écoles, deux hôtelleries, etc. La construction du chemin de fer de L’Industrie vint couronner ce progrès en 1847.