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Page:G.A. Mann - La Volonté et la Fortune.djvu/30

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et je vous répète : si tel est le cas, pourquoi n’essaieriez-vous pas ailleurs, pourquoi ne visiteriez-vous pas d’abord les grands pays où l’industrie et le commerce fleurissent parce qu’ils sont dirigés par des hommes qui savent. Voyez le jeune Allemand, que fait-il ? Est-ce que vous croyez qu’il reste dans son pays ? Oui, assez longtemps pour apprendre les éléments de son métier, ou de son commerce, ensuite il s’expatrie, il va en Angleterre ou en Amérique, offre ses services à un prix très bas, se met à l’œuvre, travaille, travaille et travaille, petit à petit augmente ses connaissances et, quand il a acquis l’expérience que l’Angleterre ou l’Amérique lui a donnée, lorsqu’il possède la langue à fond, il plie bagage et vient à Paris ; il recommence chez nous ce qu’il a fait là-bas, offre ses services à un prix inférieur, se fait une position dans la maison dans laquelle il est entré, se fait bien voir du chef de maison par le dévouement qu’il lui montre et lorsque est arrivée l’heure où bientôt il pourra devenir son propre maître, il retourne chez lui,