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Page:Gabriel Ferry - Les aventures d'un Français au pays de Caciques, 1881.djvu/139

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— Don Tadeo Cristobal, dites-vous ? mais il était ici à l’instant même.

— Ici ! don Tadeo !

— N’avez-vous pas vu avec quelle obligeance il s’est chargé de faire parvenir au bandit Pepito Rechifla le message que m’avait dicté une des plus jolies chinas de Mexico ?

— Quoi l’homme au sombrero et au manteau rouge serait don Tadeo le licencié ?

– Lui-même.

— Et où le retrouverai-je maintenant ?

– Je ne sais trop, car à vrai dire il n’a pas de domicile : il demeure un peu partout. Si cependant vous avez à lui parler d’affaire urgente, allez ce soir même, entre neuf heures et minuit, à l’impasse de l’Arcade, vous êtes sûr de le rencontrer dans la dernière maison à droite en venant de la place.

Je remerciai l’écrivain, et, après avoir laissé quelques réaux pour témoignage de ma reconnaissance, je me dirigeai vers l’impasse. Bien qu’il ne fût encore que sept heures du soir à peine, je tenais à reconnaître, avant la nuit, la maison où je comptais me rendre deux heures plus tard. L’expérience m’avait démontré que de semblables précautions ne sont pas inutiles à Mexico, et l’impasse de l’Arcade m’avait été signalée depuis longtemps comme un des lieux les plus sinistres de la capitale du Mexique.