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Page:Gabriel Ferry - Les aventures d'un Français au pays de Caciques, 1881.djvu/171

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vous annoncer que votre affaire est maintenant en bon chemin. J’ai fini, non sans peine, par découvrir la demeure de Dionisio Peralta, et j’ai mis à ses trousses les trois drôles que vous savez. Adieu ; ne faites aucune démarche pour me voir, et, sous peu, vous recevrez d’autres nouvelles plus satisfaisantes. »

Huit jours à peine s’étaient passés quand je reçus un nouveau message du licencié. Ce message était un bulletin détaillé de la campagne qu’il venait de conduire contre Dionisio Peralta, et qui s’était heureusement terminée. Pepito Rechifla, l’Américain John Pearce, le Mexicain Navaja, s’étaient successivement présentés chez Dionisio Peralta, pour réclamer, disaient-ils, le paiement d’une créance qui leur était cédée par leur ami le licencié don Tadeo. Dionisio Peralta qui était, malgré ses airs de gentilhomme, un drôle de leur famille, les avait reçus d’abord avec toute l’arrogance d’un capitan de comédie ; mais les menaces significatives des trois bandits l’avaient bientôt amené à résipiscence. Peralta connaissait de réputation les hommes auxquels il avait affaire ; c’était une guerre à mort qui lui était déclarée, et l’influence du licencié qui dirigeait ces terribles estafiers rendait la partie décidément inégale. Aussi avait-il fini par proposer un arrangement que le licencié s’était empressé d’accepter. Peralta possédait dans le petit village de Tacuba, à une