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Page:Gabriel Ferry - Les aventures d'un Français au pays de Caciques, 1881.djvu/172

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lieue de Mexico, une maison de campagne dont la valeur égalait à peu près le montant de sa dette. Il consentait à la céder à don Tadeo, qui en avait pris possession à sa première sortie. Il ne me restait plus qu’à recevoir cette maison des mains du nouveau possesseur pour que tout fût conclu. Aussi don Tadeo m’invitait-il à l’attendre de grand matin le jour suivant. Nous devions nous rendre ensemble au domaine de mon ancien débiteur, où il avait hâte de m’installer comme légitime propriétaire.

Le lendemain, don Tadeo était d’une exactitude ponctuelle. Il arriva chez moi, amenant avec lui deux chevaux sellés, et nous partîmes immédiatement pour le village de Tacuba. J’étais assez curieux de connaître mon nouveau domaine, et surtout d’assister aux cérémonies qui accompagnaient d’ordinaire au Mexique ces prises de possession. Chemin faisant, je félicitai le licencié de l’heureuse étoile qui, dans une récente occasion, avait encore une fois protégé sa vie. Je lui exprimai en même temps le regret d’avoir peut-être attiré sur sa tête la vengeance de Dionisio Peralta ; mais il me répondit que rien ne justifiait ma supposition, et que, selon toute apparence, l’homme qui avait projeté de l’assassiner était l’assassin du parc de Bucareli.

— Quoi qu’il en soit, ajouta-t-il, mes soupçons sur Navaja ne m’ont pas empêché de l’employer