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Page:Gabriel Ferry - Les aventures d'un Français au pays de Caciques, 1881.djvu/216

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Nous nous étendîmes sous le hangar qui servait de péristyle à la cabane. Une brise fraîche commençait à dissiper la chaleur du jour, les cigales se taisaient sous l’herbe, et, dans les savanes, les troupeaux aspiraient, en mugissant, la fraîcheur de la nuit. Bercé par le murmure des feuilles, je prêtai quelque temps l’oreille aux bruits nocturnes des bois, et je ne tardai pas à m’endormir. Bientôt des songes confus représentèrent à ma mémoire tous les événements de la journée, et je finis pas rêver que je rapportais à doña Sacramenta la tête du meurtrier que j’avais vaillamment tué en combat singulier.