tuer son adversaire d’un coup de stylet. Ventura se releva péniblement.
Je n’ai pu l’atteindre, nous dit-il en se tâtant le corps, mais c’est égal, j’ai reconnu ce drôle de Campos ! Décidément je ne suis pas blessé, et c’est un miracle que le coquin ne m’ait pas cloué sur le sable avec son couteau. Je ne sais, par exemple, à qui appartient le cheval dont il s’est emparé sans façon pour s’enfuir plus vite.
– Ne m’avez-vous pas dit que cet homme se nommait Campos ? s’écria aussitôt Calros. Tereso Campos ?
— Oui, Tereso Campos.
— C’est celui que je cherche, continua le Jarocho en me serrant la main.
— Vous le cherchez ? demanda le pilote, et pourquoi ?
— Pour le tuer, reprit Calros avec une héroïque simplicité.
— Eh bien je me charge de vous le faire trouver demain, et pour peu que le propriétaire du cheval dont il s’est emparé se joigne à nous, comme il doit le faire, le coquin aura du bonheur s’il nous échappe.
– Vous l’entendez, seigneur cavalier, me dit Calros, vous voilà comme moi intéressé à vous venger de Campos.