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Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/161

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professeur intérimaire de folklore berbère à l’Institut des Hautes Études du Caire ; il m’a expliqué les rapports entre la composition des vrais ballons de Tournai et les karakissis trouvés dans la bonbonnière de la favorite de Ptolémé XIV, dont lui, Capart, a fouillé le tombeau. Nous avons été au « bal des Pères », où j’ai fait danser les mères, dont plusieurs atteignaient le poids respectable de 100, voire même 110 kilos, ce qui fait que j’ai été tout cru de chaud jusqu’à 2 heures du matin. Ces deux bals ont été les plus durs ; ceux du théâtre n’ont pas été sans autres embêtements : deux ou trois petites juments des chœurs ont profité de la présence de ma femme pour me demander si j’ai toujours une fraise sur telle partie du corps qu’il est inutile de nommer, mais qu’elles ont nommée tout de même, les petites rosses ! Ma femme a fait semblant de ne pas entendre, mais elle bisquait visiblement. Je n’ai eu de plaisir qu’aux bals de société dans la Salle des concerts et redoutes, parce que j’ai vu que Valentine s’y amusait sans crainte.

On m’a rencontré aussi au Cercle du Commerce, à une conférence sur la Belgique devant l’opinion polonaise ; j’aurais d’ailleurs mieux fait de rester chez moi : il régnait dans la salle un froid à geler toute la Pologne et nous n’étions que douze, y