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Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/52

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22 août, le soir. — Depuis le matin, les routes qui mènent à Mons par Nimy, Ghlin, Jemappes, Hyon et Havré sont pleines de paysans et d’hommes de corons qui, avec leurs femmes et leurs enfants, viennent se mêler aux Montois dans la cuve de la Place. Tous les cabarets regorgent dès 10 heures. La ville est pavoisée : drapeaux nationaux et drapeaux au coq wallon. Une équipe de journalistes de Bruxelles et d’Anvers est arrivée par l’express du matin ; la ville, bourdonnante et grouillante, rit au soleil ; la Place a mis son beau costume du jour de la ducasse. Pas de temps meilleur pour une ascension : groupés autour du « rond », les gens assistent avec curiosité au gonflement de la Gloire qui se balance et prend forme.

J’avais fait, le matin, une prise d’armes, pour ajouter à l’importance de la fête, et jamais mes chasseurs bien astiqués, bien pomponnés, n’avaient eu l’air plus martial.

Nous sommes arrivés sur la Place au moment où, de Sainte-Waudru, après la messe en musique,