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Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/173

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quelques jours elle répétait : « Miséricorde ! que ferons-nous de lord Erlistoun ? » ou : « Que dira lord Erlistoun de telle personne » ? Et mon père lui répondait invariablement avec ce mouvement résolu des lèvres qui l’avait aidé à s’élever, et avec ce petit clignement d’yeux qui témoignait de son plaisir à être ainsi parvenu : « Sarah ! ma chère, cela m’est bien égal ! »

Tous ces braves gens furent donc invités. Je les trouvai tous dans le salon en revenant à la maison.

Le ciel me préserve d’être sévère pour de pauvres parents, même pour ceux qui restent ignorés pendant le temps de la lutte, et qui poussent sous vos pieds comme des champignons dans l’été de la prospérité. Je ne voudrais même pas mal parler de ceux qui, hors d’état de s’aider eux-mêmes ou n’ayant pas le courage, comptent toujours sur l’aide de quelqu’un, du riche cousin naturellement, et qui restent suspendus à son habit quelque part qu’il aille, comme une frange de parasites, sans en mieux valoir et sans en être plus heureux. Ils ne sont pour le pauvre richard ni d’aucun ornement, ni d’aucune utilité. Non, que chacun remplisse ses devoirs ; envers eux, mon père n’y manqua jamais.

C’était un plaisir de voir de temps en temps