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Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/218

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— Non, ce que je vous ai dit n’a rien à faire avec cela. Ce serait plutôt un empêchement, et cela me rend plus facile ce que j’avais fait par intérêt pour son bien comme pour le mien. Non, Marc, je resterai toujours Jeanne Dowglas.

Et puis, avec un sourire qui lui donnait une expression angélique dans sa tristesse, elle disparut à mes yeux.

Mais on ne reste pas toujours angélique. Certains faits dont quatre murs auraient pu témoigner cette nuit-là, jusqu’au moment où les corbeaux commencèrent enfin à caqueter à l’aube du jour, m’aidèrent à comprendre d’autres faits que la pâleur extrême de Jeanne trahissait seule le lendemain matin.

Heureusement nous étions tous les trois seuls à la maison. Je tins ma mère à l’écart pendant la plus grande partie du dimanche et pendant la matinée du lundi.

Ma bonne mère, elle se comporta admirablement. Seulement quelques signes, quelques clignements d’yeux en confidence avec moi, et un redoublement de tendresse envers Jeanne, rien de plus pour indiquer qu’elle comprenait ce qui se passait, ou qu’elle devinait ce qui devait indubitablement arriver. Après la première explosion de satisfaction, elle ne fit pas même allusion à la