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Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/292

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— Merci ! merci !

Il lui demanda alors si elle approuvait son plan de vie.

— Je vous appelais ma conscience, vous savez bien ; êtes-vous satisfaite ?

— Je suis satisfaite.

Quelque chose dans son accent le frappa. Il jeta un regard sur elle ; mais à l’ombre de cette longue main effilée, la bouche qui parlait conservait une expression aussi douce que de coutume.

Cependant lord Erlistoun n’avait pas l’air tout à fait à l’aise. Il se mit à aller et venir dans le salon, prenant une ou deux bagatelles qui ornaient la cheminée, restes arrachés au naufrage, que Jeanne avait achetés à la vente.

— Il me semble que je me rappelle ce vase, il était habituellement sur la petite table… à…

— Non, je vous en prie !…

À l’accent douloureux de la voix de Jeanne, il se retourna et il lui prit la main.

— Aviez-vous cru que j’oubliais Lythwaite-Hall ?

— Non, non, vous n’oubliez pas, vous ne pourriez pas. Quand même vous le voudriez, vous ne pourriez pas oublier.

— J’espère… commença-t-il.