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Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/318

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bable. Peut-être avait-il été pris par le premier petit minois qu’il avait rencontré, puisqu’une justice rétributive l’avait apparemment entraîné loin du charmant et doux visage de lady Émily Gage. Quant à Jeanne, ma chère Jeanne, le sien n’était plus pour lui que poussière et que cendres.

Je pensais ainsi, mais je me trompais. Un jour, je trouvai sur ma table un paquet à l’adresse de miss Dowglas.

Comment avait-il l’audace d’écrire même son nom ?

Je portai la lettre dans ma poche tout le samedi et la moitié du dimanche, à l’église du village, à travers les paisibles campagnes. L’âme de Jeanne semblait aussi sereine qu’elles ; elle était peut-être un peu plus silencieuse que de coutume, mais un calme inexprimable l’enveloppait. Je ne pouvais lui donner la lettre.

Après le thé, quand Algernon fut sorti et ma mère endormie, elle me dit :

— Marc, j’ai quelque chose à vous dire. Vous m’avez envoyé ce Galignani vendredi dernier. Saviez-vous ce qu’il y avait dedans ?

— Non.

— Voyez.

Je lus : « Marié à l’ambassade d’Angleterre à