Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/176

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de vous. C’est madame de Séligny qui m’a calomniée. » Et je lui appris alors tout ce que j’avais fait depuis ma fuite de Saint-Marcel. Je ne cherchai point à lui déguiser le bonheur que j’avais eu de vivre auprès de la mère de Léon absent. Je parlai de ma correspondance avec lui sous le nom de Constance, et ordonnée par madame d’Ablancourt sous sa dictée. Je peignis le tendre attachement que j’avais inspiré à cette femme respectable ; et, enfin, j’avouai en pleurant de quelle manière humiliante elle m’avait congédiée quand elle avait su mon véritable nom.

Mon frère, trop heureux que je n’eusse point revu Léon, eut l’air de glisser légèrement sur tout le reste. Il jugea de mon repentir par mes larmes, et ne songea qu’à me