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Page:Georges Eekhoud - Escal-Vigor.djvu/125

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I

Le surlendemain de la crémaillère, le Dykgrave se rendit à la ferme des Pèlerins. Il y arriva à cheval, précédé de trois beaux setters Gordon, aboyants et poudreux. Le fermier qui retournait une sole dans un champ voisin, jeta loin sa bêche, et n’eut que le temps de passer sa veste par-dessus sa camisole de flanelle rouge ; mais la fille ne se donna point la peine de rabattre ses manches sur ses bras qu’elle avait rouges et charnus. Tous deux accoururent, essoufflés, à la rencontre du visiteur considérable et, après les compliments de bienvenue, ils se mirent en devoir de lui faire les honneurs de la ferme.

Michel Govaertz ne s’était point vanté. Tout l’établissement, depuis le corps de logis jusqu’à