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Page:Georges Eekhoud - Escal-Vigor.djvu/185

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ESCAL-VIGOR

Je tiendrai parole… Oh ! ne m’arrache pas tout à fait de ta présence et de ton cœur !

— Soit ! consentit Kehlmark, essayons encore, mais tu t’accorderas avec Guidon Govaertz. C’est l’être que je chéris le plus au monde ; il m’est indispensable comme l’air que je respire ; lui seul m’a réconcilié avec la vie… Et surtout jamais une allusion devant lui à ce qui vient de se passer entre nous. Garde-toi de témoigner la moindre rancune, de faire le plus minime reproche à cet enfant. S’il lui arrivait malheur, si je le perdais, s’il m’était ravi d’une façon ou l’autre, ce serait le suicide pour moi. M’as-tu compris ?

Elle inclina la tête en signe de soumission, décidée à endurer les pires tortures, mais de ses mains, et sous ses yeux.