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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/119

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entier, l’objet que nous examinons. Il s’offre à nous avec le caractère fractionnaire ; nous demandons quelle en est l’unité. Nous le voyons comme étant une partie ; nous voulons connaître le tout auquel cette partie appartient.

Prenons un exemple. Supposons que, au lieu d’envisager l’équation du cercle, nous soyons frappés d’une des propriétés des sinus et des cosinus ; nous pourrions bien demander pourquoi cette propriété a lieu, en effet, car alors nous n’aurions sous les yeux qu’une partie du sujet. Mais, si nous remontons jusqu’à la première expression de la courbe, notre curiosité est pleinement satisfaite ; nous avons défini l’essence ; nous voyons une existence complète. Bien certainement cet être absolu et nécessaire serait compris de la même manière par les intelligences les plus diverses que nous puissions imaginer.

Mais de pareils sujets sont en petit nombre ; ils appartiennent aux mathématiques pures. Nos raisonnements logiques s’appliquent, au contraire, à tous les sujets. Nous avons vu que la question de leur certitude absolue ou relative serait insoluble a priori ; que, si elle pouvait s’offrir à l’homme que nous avons supposé