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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/152

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tionnent, que la morale s’épure, que la politique s’éclaire, que la métaphysique cesse de s’égarer, que la littérature et les beaux-arts se rendent compte des règles qu’ils ont pratiquées et des grands effets qu’ils produisent.

Malgré l’extrême différence des genres, toutes ces choses ont entre elles des rapports d’ordre et de proportions qui deviennent d’autant plus sensibles qu’elles sont examinées de plus près. Si, par des progrès qui semblent encore aujourd’hui au delà de toutes espérances raisonnables, la langue des calculs devenait applicable à des questions morales, politiques, métaphysiques, ou à celles qui, tenant davantage à notre manière de sentir, composent le domaine du goût, la ressemblance des formules rendrait évident que des objets si divers ont entre eux la ressemblance que leur impriment les lois de l’être. Leur nature spéciale serait représentée par des constantes ; toutes les propositions relatives à chaque sujet seraient exprimées par des fonctions dont les formes se reproduiraient sans cesse et fourniraient, par leur identité, la preuve complète des ressemblances intellectuelles dont nous parlons.