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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/151

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l’expérience ; les formules nées des premières observations révèlent ensuite l’existence de faits encore ignorés.

Aujourd’hui que diverses branches de la physique sont entrées dans le domaine des sciences mathématiques, on voit avec admiration les mêmes intégrales, à l’aide des constantes fournies par plusieurs genres de phénomènes, représenter des faits entre lesquels on n’aurait jamais supposé la moindre analogie. Leur ressemblance devient alors sensible ; elle est intellectuelle ; elle dérive des lois de l’être ; et ce qui fut autrefois le rêve d’une imagination hardie, incertaine encore des formes qu’elle osait revêtir, l’identité des rapports, de l’ordre et des proportions dans les existences les plus diverses, apparaît aux yeux en même temps qu’à la pensée, avec l’évidence qui appartient aux sciences exactes.

Mais les lois de l’être ne régissent pas seulement les faits qui sont du domaine des sciences ; elles s’appliquent également à l’ordre intellectuel. C’est en s’approchant de plus en plus du type de l’être ou du vrai, source de toutes nos connaissances réelles, que les théories se perfec-