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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/32

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cules autour d’une situation d’équilibre stable. Car, pour que le son se produise, il faut d’abord qu’il y ait perturbation brusque dans l’équilibre moléculaire, en vertu d’un ébranlement instantané ; et il est tout aussi indispensable que ce dérangement passager soit suivi d’un retour suffisamment prompt à l’état primitif. Les oscillations plus ou moins perceptibles et continuellement décroissantes qu’effectue ainsi le système en deçà et au-delà de sa figure de repos, sont, par leur nature, sensiblement isochrones, puisque la réaction élastique en vertu de laquelle chaque molécule tend à reprendre sa position initiale est d’autant plus énergique, que l’écartement a été plus grand, comme dans le cas du pendule. Pourvu que ces vibrations ne soient pas trop lentes, il en résulte toujours un son appréciable. Une fois produites dans le corps directement ébranlé, elles peuvent être transmises à de grands intervalles, à l’aide d’un milieu quelconque suffisamment élastique, et principalement de l’atmosphère, en y excitant une succession graduelle de dilatations et de contractions alternatives, que leur analogie évidente avec les ondes formées à la