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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/34

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cordes vibrantes ; mais, jusque-là, une analyse si délicate n’avait pu fournir aux géomètres que des solutions très imparfaites[1] ; il fallait un nouveau calcul, celui des différences partielles : d’Alembert en eut l’honneur[2] et, en 1747, l’appliquant aux vibrations sonores, donna la solution du cas linéaire ; cependant la gloire d’avoir découvert les principes fondamentaux appartient à Bernouilli.

Une lutte « longue et glorieuse », dit Condorcet, se produisit à ce sujet :

« M. d’Alembert avait résolu, en 1747, le problème des cordes vibrantes, en donnant le premier, sous leur forme véritable, les équa-

  1. L’étude de l’élasticité des surfaces est, en effet, des plus difficiles. « Les mouvements célestes, écrit Biot, quelque composés qu’ils paraissent, ne dépendent que de l’action réciproque d’un petit nombre de corps placés à de grandes distances les uns des autres et se mouvant dans le vide avec une régularité admirable. S’il a fallu tant d’efforts pour en développer les lois, quelle difficulté plus grande encore ne doit-on pas éprouver pour calculer les actions réciproques d’une infinité de particules assez rapprochées les unes des autres pour que la forme ait une influence sensible sur leurs effets ! » (Journal des Savants)
  2. Il donna les premiers essais du calcul des différences partielles dans un ouvrage sur la théorie générale des vents, couronné par l’Académie de Berlin, en 1746.