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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/383

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ton du journal viennois, a présenté dans la Revue occidentale des observations fort intéressantes au sujet de cette singulière affirmation que Sophie Germain aurait été le précurseur d’Auguste Comte. Nous croyons devoir les mettre sous les yeux de nos lecteurs :

« M. Hugo Gœring est depuis longtemps un admirateur de Sophie Germain ; il s’étonne — et avec raison — que la France littéraire et philosophique ait oublié de fêter le centenaire de sa naissance (1er avril 1876). Notre confrère lui, s’est souvenu, et, à cette occasion, il a communiqué, dans une association philosophique de Berlin, une étude sur la femme de génie que sa patrie semblait méconnaître. Le jour était proche cependant où un premier hommage allait être rendu à sa mémoire. Mon excellent et savant ami H. Stupuy, publiait, en 1879, le recueil des écrits philosophiques de l’illustre mathématicienne et le faisait précéder d’une Étude sur sa vie où l’on ne sait ce qu’il faut admirer le plus, de la hauteur de la pensée ou de l’élégance du style. Grâce à lui, le long silence qui s’était fait sur l’œuvre de Sophie Germain fut enfin rompu ; des appréciations, toutes bienveillantes et quelques-unes pleines d’admiration, furent publiées dans les journaux et les Revues en France, en Allemagne, dans tous les pays où la philosophie et la pensée libre sont en honneur.