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Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/155

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surtout, de ce billet du maréchal Loudon. Il m’écrit :’Une grande partie de cette heureuse expédition étant due à vos talens et à votre activité dans l’attaque faite sous vos yeux et par votre commandement, j’ai écrit à Sa Majesté tout ce que vous méritez ; et sans doute elle saura rendre justice à vos services distingués dans la prise de Belgrade.

Le maréchal a grondé tout le monde, excepté moi ; il a été aussi vif, aussi rapide que dans son meilleur tems. Il est au feu comme Votre Excellence : c’est tout dire. Vous avez tous les deux le même éclair dans l’esprit, mais il n’a pas votre sang-froid imperturbable ; vous ne faites et ne dites jamais rien qui ne soit parfait, jamais rien que vous puissiez vous reprocher : aussi n’y a-t-il jamais eu de mérite supérieur au votre, ni d’admiration qui égale la mienne pour mon cher maître.