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Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/173

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par la poste ; on est lu par son Souverain sans lui adresser la lettre : c’est un moyen de risquer des confidences. On fait savoir ainsi sa joie ou son mécontentement : cela sauve de la flatterie ou de la satyre ; c’est un mezzo termine entre le madrigal affadissant, et la mordante épigramme ; cela dispense des représentations et des conseils, et cela ne compromet point ; d’ailleurs je sais que je n’aurois que du bien à dire. Et puis, j’aurai beau faire, je serai toujours facile à déchiffrer.

Je pars pour aller demander quatre pièces de vingt-quatre et quatre bataillons pour le prince de Cobourg, au maréchal Romanzow, qui est encore à sa campagne en Ukraine, ou qui arrive, je crois, en Pologne. Adieu.

Vale, et me ama.