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Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/179

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Vous m’avez écrit, mon cher S…, deux lettres charmantes. Recommencez donc ; j’en ai plus besoin que jamais. Mais le moyen d’en avoir ! on attend à Pétersbourg nos courriers. Le Prince les fait attendre, un mois souvent, à la porte de sa tente, pour signer leur podoroch, et remet ce prodigieux travail d’un jour à l’autre.

Adieu : par cette raison-là, ma lettre ne partira peut-être que dans six semaines. Dites au comte Cobenzl que les femmes qui sont ici, et tous les hommes de l’armée, et tout ce qui le connoît enfin, l’aime à la folie, pour son amabilité et son obligeance, comme ceux qui servent bien l’Empereur doivent l’aimer pour les services qu’il rend à son maître. Partagez-vous tous les deux les assurances de ma tendre amitié.