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Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/286

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C’est souvent faute d’être éclairé sur ses devoirs que l’on y manque. C’est par cette raison-là qu’il y a tant de criminels sans le savoir, et que tous les gens bornés sont dangereux. L’esprit voit bien, c’est l’impulsion du caractère qui peut égarer.

Je prie messieurs les généraux de se monter la tête par les exemples des grands hommes. Que l’un prenne pour parrain César, l’autre Alexandre, un autre Annibal, un quatrième Pyrrhus, ou un cinquième Scipion ; mais point de Fabius.

IL faut venir au monde général, peintre, poëte et musicien. Lorsqu’un de nos colonels avancé par la cour disoit à Guido Strahremberg : — L’Empereur m’a fait général. — Je l’en défie, répondit-il ; il vous a nommé général, et rien de plus.

Un général doit être bien tourné. Il n’appartient pas à tout le monde d’être bossu comme M. de Luxembourg.