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Page:Gervaise de Latouche - Histoire de dom B… portier des chartreux, 1741.djvu/180

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Portier des Chartreux.


frotta les Coüilles & le Vit à pluſieurs repriſes : va, me dit-elle alors avec un air de ſatisfaction, nos plaiſirs ne ſont pas encore paſſés : mon cher Saturnin, tu m’en diras tout-à-l’heure des nouvelles. J’attendois avec impatience l’accompliſſement de ſa prediction : de petits piquotemens, que je ſentois déja dans les Coüilles, commençoient à me faire entrevoir quelque poſſibilité dans la réuſſite de ſon ſecret : pour lui donner le tems d’operer, elle ſe deshabilloit à ſon tour ; à peine ſe fut-elle montrée nuë à mes yeux, qu’une chaleur prodigieuſe m’enflamma le ſang, mon Vit banda, mais d’une force effroyable, & telle que je ne l’avois pas encore ſentie. Je devins enragé, & m’élançant ſur elle, à peine lui donnai-je le tems de ſe reconnoître, & de ſe mettre en poſture, je la devorois, à peine lui laiſſois-je la reſpiration libre, je ne voyois plus, je ne connoiſſois plus rien, toutes mes idées étoient concentrées dans ſon Con. Arrête mon cher amour, s’écria-t’elle, en s’arrachant de mes bras, ne nous preſſons pas, mon cher Roi, menageons nos plaiſirs, & puiſqu’ils ne peuvent durer qu’un inſtant, rendons-les ſi vifs & ſi delicieux que nous

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