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Page:Gervaise de Latouche - Le Portier des Chartreux, 1889.djvu/119

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à cette libéralité, et que la force génitale soit héréditaire, et passe des moines à leurs enfants : C’est le seul patrimoine qu’ils laissent. Hélas ! je l’ai promptement dissipé ce patrimoine ! Mais n’anticipons pas sur les événements ; retarder le récit de son malheur, c’est en adoucir le sentiment.

Toute l’étendue du don du ciel m’était nécessaire pour sortir à mon honneur de l’aventure où j’étais engagé. Si j’avais à faire à forte partie je pouvais sans vanité m’appliquer les paroles du Cid :


Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées
La valeur n’attend pas le nombre des années.


J’en avais jusqu’alors donné les marques les plus vigoureuses à Mme Dinville ; mais il semblait que son courage s’accrût avec ma résistance, et elle s’aperçut bientôt que je ne battais plus qu’en retraite, elle m’excitait, elle m’animait à lui porter de nouveaux coups ; elle s’y présentait, et contribuait par ses caresses à me procurer une nouvelle victoire. Je recommençais à la regarder avec langueur ; je retrouvais du plaisir à lui baiser la gorge : je lui grattais le con avec plus de vitesse, je soupirais. Elle s’aperçut de l’heureuse disposition où ses caresses m’avaient mis. Ah ! fripon ! me dit-elle en me baisant les yeux, tu bandes ; qu’il est gros ! qu’il est long ! Coquin ! tu feras fortune avec un tel vit. Eh bien, veux-tu recommencer, dis ! Je ne