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Page:Gervaise de Latouche - Le Portier des Chartreux, 1889.djvu/118

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fable, il lâche l’os pour prendre l’ombre, il perd tout en voulant tout avoir. Tout cela est excellent, mais, après tout, il en faut toujours revenir au proverbe : Vit bandant n’a point d’arrêt ; et moi-même qui prêche ici comme un docteur, hélas ! si le ciel l’avait voulu, je serais le premier à faire le contraire de ce que je dis. S’il se présentait une femme dans l’attitude où j’avais mis madame Dinville, les jambes écartées, me montrant un con rouge et vermeil, où il ne tiendrait qu’à moi de me plonger dans la source des plaisirs, M’amuserai-je à lanterner, à baisoter, à chatouiller, à la foutaise, enfin ? Non, parbleu ! je la foutrais sonica. Jugez, si je fus longtemps à coniller autour de ma fouteuse. Je l’enconnai vigoureusement ; elle, vive et infatigable, m’embrassa en répondant avec un mouvement égal aux coups que je lui donnais. J’avais les mains croisées sous ses fesses ; elle avait les siennes croisées sur les miennes ; je la serrais avec transport, elle me serrait de même ; nos bouches étaient collées l’une sur l’autre ; elles étaient deux cons, nos langues se foutaient ; nos soupirs poussés et confondus l’un dans l’autre, nous causaient une douce langueur qui fut bientôt couronnée par une extase qui nous enleva, qui nous anéantit.

On a raison de dire que la vigueur est un présent du ciel. Libéral envers ses fidèles serviteurs, il consent que leurs rejetons participent