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Page:Ghil - De la poésie scientifique, 1909.djvu/22

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de la poésie scientifique


Et voilà les deux premières inspirations, très précisées, selon lesquelles deux mouvements de plus en plus divergents, pendant plus de quinze années se développeront, l’un et l’autre respectivement, s’affirmeront.

C’est là ce que, près des sources encore (en novembre 1886, rappelle M. G. Walch, en son Anthologie des poètes de 1866 à 1906), distinguait un article du « Figaro », — où Auguste Marcade portait très exactement à la connaissance du grand public un premier historique des naissantes Écoles : « Les trois chefs de ce mouvement sont : MM. Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé et René Ghil. » L’extraordinaire émoi, colères, ironies, enthousiasmes, suscité par le Traité du Verbe « dont toute la presse européenne s’occupa », rapportent, entre autres, M. Walch et, dans leurs Poètes d’Aujourd’hui, MM. Van Bever et Léautaud, — cet émoi permettait ce rapprochement de mon nom de ceux de Verlaine et Mallarmé, mes aînés de vingt années…


Judicieusement, le signataire de l’article signalait au nombre des promoteurs nouveaux, et en tête, Paul Verlaine.

Verlaine a pris place parmi les poètes « Symbolistes ». —


    plus spécialement de cet art. M. Pierre Quillard partant de M. Louis Le Cardonel, dit : « Il paraît bien aussi que, comme MM. Émile Verhaeren, Stuart Merrill, Albert Mockel et d’autres, il a été touché par les théories instrumentales de M. René Ghil. » — Le Mercure, Juillet 1904.

    M. Jean de Gourmont écrit : « M. René Ghil a eu une réelle influence sur le Symbolisme, plus par ses théories « instrumentistes » que par son œuvre réalisée, et qu’il continue à réaliser méthodiquement. » — Le Mercure, Mars 1905.