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Page:Ghil - De la poésie scientifique, 1909.djvu/21

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de la poésie scientifique


La même année 1885, la première version de mon Traité du Verbe (devenu plus tard l’En Méthode à l’Œuvre), paraît en deux revues[1] et en volume en 1886[2]. Il apporte la théorie de nouvelle technique poétique, « l’Instrumentation verbale », dont l’édition de 1887 précisait, de notes et d’un appendice, les données desquelles la partie intuitive s’avérait : les travaux de Helmholtz et de Kratzenstein, sur les harmoniques, dont il était ainsi parlé en Poésie, pour la première fois.

La partie philosophique, concurremment avec le plan complet de l’Œuvre, se développa ensuite sous le titre qui la plaçait en tête de l’Œuvre : En Méthode à l’Œuvre, en les éditions de 88 et 91. — En 1904 est parue une dernière édition entièrement revue, augmentée, et arrêtée[3].

Je puis dire, après d’autres d’ailleurs, que la théorie de l’Instrumentation verbale, la première en date, orienta alors la généralité des poètes nouveaux vers leurs recherches de musique verbale et d’expressives Rythmiques, et sur les diverses théories postérieures eut initialement action[4].


    compte de ce premier livre que M. Édouard Rod alors écrivit « M. René Ghil ne sera jamais banal. » (Ad. van Bever et Paul Léautaud. — Poètes d’aujourd’hui, 1900).

  1. Au mois de mai et suivants, dans la revue la Basoche, de Bruxelles, où l’émotion est si grande, m’écrit son directeur, que deux partis littéraires, pour et contre, en sont créés. Et ensuite, avec développements, dans la Revue La Pléiade, Paris.
  2. Giraud, édit., Paris. — Avec un « Avant-dire » de Mallarmé, qu’il me demande d’écrire pour cette édition.
  3. En Méthode à l’Œuvre (Messein, édit., 1904).
  4. Il est intéressant d’annoter ceci, seulement de la constatation de cette action sur le « Symbolisme » par deux critiques autorisés tenant