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Page:Ghil - De la poésie scientifique, 1909.djvu/64

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de la poésie scientifique

campagne critique dont toute la valeur demeure, en la Revue Indépendante (1889 à 1893), mais qui en sortait en même admirable poète et critique lors de la réapparition pour une année des Écrits pour l’Art (1905-1906), et, nous le souhaitons ardemment pour l’art, en voudra sortir encore, avec tout ce qu’il a médité et écrit. — L’autre, de la génération qui monte, M. John Charpentier, de qui nous avons parlé au cours de ces pages… Et ce sera l’occasion de les remercier avec émotion, avec tous ceux qui m’honorèrent aussi de leur amitié et de leur aide.

« L’on peut dire de René Ghil comme du grand précurseur romantique : Il a renouvelé l’imagination, la matière poétique Française…

« Il est le poète épique et lyrique du Cosmisme, de l’Écoulement des Choses, des grands Êtres indivis, stellaires et telluriques, des Espèces, de l’Humanité, des Races, des Peuples, des Morales, des Systèmes, des Sociologies améliorantes.

« Il est l’aède de la science, l’esthète de la connaissance, l’évocateur sybilin de la haute construction Moniste, ouverte à tous les souffles de l’infini. Son originalité profonde a reporté le sentiment poétique sur l’universalité des faits, groupés dans l’ensemble harmonieux des lois du savoir humain.

« M. Ghil est un créateur, il est original essentiellement… Glorieuse ou peu répandue, son œuvre est, et sera. Elle ne passera jamais inaperçue, et soyez sûrs que tôt ou tard elle sera la source d’une nouvelle et large forme de poésie. » — (Étude, aux Écrits pour l’Art, juin 1905).

« Je crois que M. René Ghil, qu’on ne peut rapprocher