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Page:Gill - Vingt années de Paris, 1883.djvu/222

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Je crois l’avoir tué d’un coup de canne.

À l’aube blanchissante, quelques chaumières m’apparurent encore endormies, la plupart dévastées par l’ouragan ; j’y frappai. Les paysans stupides me regardèrent avec terreur, donnant tous les signes de la plus vive agitation et refusèrent de m’ouvrir ; ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai compris qu’ils me prenaient pour un fou.

Je continuai donc et j’atteignis enfin les portes de Bruxelles. J’y vis un fiacre, j’y voulus monter ; le cocher, sans explication, me rejeta sur le pavé ; je lui déchargeai ma canne sur les épaules et j’en hélai un autre. Il pouvait être huit heures du soir.

Celui-là me conduisit à l’hôtel de Termonde ; mais, aussitôt arrivé, il exigea le prix de sa course, refusa de venir le chercher à deux pas de là, chez un ami, et me fit conduire au poste, où d’ignobles employés