Aller au contenu

Page:Gille et Mortier - Le Docteur Ox.pdf/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
PRASCOVIA.

Nous chantons.

VAN TRICASSE, montrant la guzla que Prascovia porte en bandoulière, et la touchant du doigt.

Avec ça ?

PRASCOVIA.

Ne touchez pas, monsieur le bourgmestre ! c’est ma guzla.

SHAOURA.

C’est sa guzla.

VAN TRICASSE.

Elle m’a fait peur ! Et pourquoi est-il défendu d’y toucher ?

SHAOURA.

C’est que… dans nos tribus… la guzla n’est pas seulement un instrument de musique… c’est aussi un emblème.

TOUS.

Un emblème !

SHAOURA.

Tant qu’une jeune fille reste sage… sa guzla garde toutes ses cordes, mais au premier faux pas…

VAN TRICASSE.

Oui… j’ai compris… c’est très-ingénieux. Cela fait que tout en étant un instrument dont on pince, la guzla est aussi…

SHAOURA.

Un symbole !

VAN TRICASSE.

J’allais le dire !