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Page:Gille et Mortier - Le Docteur Ox.pdf/24

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SHAOURA.

Il y a une légende là-dessus !

NIKLAUSSE.

Ah ! il y a une légende !

SHAOURA, à Prascovia.

Chantez à la petite société la légende de la guzla.

(Il frappe trois fois dans ses mains.)

PRASCOVIA, s’accompagnant de sa guzla.
LÉGENDE.
I.

Sur la rive où l’oiseau chante,
Le soir, va rêver Djellah.
L’hetman, dont la voix l’enchante,
Vient pour la rencontrer là,
Et, comme un oiseau qui vole,
Sur sa brune épaule
Va se poser
Un premier baiser !
Mais, crac ! voilà
Qu’une corde se brisa !

(Une corde de la guzla se casse.)

Que diront les vieux des hordes
A Djellah ?
Elle n’a plus que deux cordes,
Sa pauvre guzla ;
Et c’est très-grave, cela !

II.

Djellah pleure et se lamente,
Qu’adviendra-t-il de cela ?
Mais lui, d’une main tremblante,