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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/144

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vant les affiches de spectacles, il les parcourut avec attention, le Vaudeville, le Gymnase, la Porte-Saint-Martin ; il voulait tout lire pour mieux choisir ses plaisirs de la soirée ; il en était au Cirque-Olympique, et lisait cette affiche remarquable :


ASCENSION, CONTRE NATURE, DE LA JUMENT
NOMMÉE BLANCHE.


lorsqu’un jeune homme, très-pressé, rasa le trottoir d’un pas rapide, et vint se briser avec violence contre le roc immobile et curieux qui lui barrait le chemin.

L’homme curieux reçut un coup terrible. — Prenez donc garde, Monsieur, cria-t-il, je ne suis pas un ciron imperceptible, vous pouviez bien me voir. — Le jeune homme n’avait qu’une idée, éviter toute querelle qui le retarderait ; et comme il ne regardait rien, tant il était préoccupé, il ne s’aperçut pas qu’il n’avait rien vu.

Le merveilleux fut perdu pour celui-là ; il lui passait devant les yeux tant de choses, il