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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/214

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— Quoi ! vous n’avez rien mangé… chez une comtesse ?

— Si vraiment, il y avait des friandises excellentes, dit madame Blandais ; mais Clarisse a tout refusé. C’était superbe : le beau salon ! il y faisait une chaleur !… Ce chapeau m’étouffait.

Madame Blandais commençait à se déshabiller.

Tancrède, par discrétion, sortit alors avec Marguerite qui allait chercher dans la petite cuisine ce qu’il y pouvait rester de provisions. Tancrède profita de ce temps pour observer ce ménage plus que modeste ; et tout ce qu’il voyait, ce mélange de simplicité bourgeoise et de distinction naturelle, lui plaisait.

Marguerite eut affaire dans la chambre de Clarisse ; elle allait y chercher deux cuillers d’argent, car la jeune muse était gardienne de toute l’argenterie de la maison, qui consistait en six couverts, une casserole et sa timbale de pension.

Tancrède alors s’amusa à étudier la petite