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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/215

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chambre de Clarisse. Que vous dirai-je ? il devint amoureux de cette chambre.

Un lit très-petit, très-jeune, si l’on peut dire ainsi, et voilé de rideaux blancs, était situé au fond de la chambre. Près du lit était un joli guéridon en laque ; ce devait être un présent nouveau, sa richesse contrastait avec le reste du mobilier.

Auprès de la fenêtre était une espèce de bureau ; sur ce bureau, des livres, des dictionnaires anglais, des recueils de poésie, un panier à ouvrage, un vase plein de fleurs, et puis une boîte de bonbons. Au mur était attachée une petite bibliothèque ; Tancrède l’examina rapidement : c’étaient tous livres dépareillés ; il ne put s’empêcher de rire. Sur la cheminée était une petite montre, un chapelet, une bourse légère et un flacon. Tancrède observait tout avec plaisir, et cependant avec une malveillance volontaire.

— Je veux la connaître, se disait-il, je veux me désenchanter tout de suite, Clarisse me plaît trop, je ne la quitterai point que je ne l’aime plus.