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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/38

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nièce et saisit l’occasion d’adresser quelques mots obligeants à M. Dorimont. Tancrède saisit à son tour cette occasion de prier madame Poirceau de lui accorder une contredanse, et la sixième lui fut promise comme une faveur.

Madame Poirceau était dans l’âge où l’on danse encore, car la vie des femmes se divise ainsi :

L’âge où l’on danse, mais où l’on n’ose pas valser — c’est le printemps.

L’âge où l’on danse, où l’on valse — c’est l’été.

L’âge où l’on danse encore, mais où l’on préfère valser — c’est l’automne.

Enfin, l’âge où l’on ne danse plus — c’est l’hiver… l’hiver toujours rigoureux de la vie.

Madame Poirceau était belle selon les principes de l’art, laide selon les lois de l’amour.

Belle en ce que ses traits étaient d’une parfaite régularité ; laide en ce qu’ils manquaient d’harmonie.

Elle avait de ces visages superbes à raconter et point du tout à regarder ; cette beauté de