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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/52

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devant des propos, cela jetterait sur vous du ridicule, et je ne le souffrirai jamais. » Que pouvais-je répondre à cela ? rien ; tout cela était juste, et il a fallu me soumettre. Les femmes, mon cher, ont souvent plus de tact que nous ; et toutes ces choses qui ne m’avaient point frappé, moi, lui ont sauté aux yeux tout de suite. Que voulez-vous ? chaque avantage a son inconvénient ; c’est un avantage que la beauté, mais c’est un malheur quelquefois.

Tancrède ne répondit rien. Ce vieux bonhomme, qui lui parlait depuis un quart d’heure de sa beauté, commençait à l’ennuyer — et puis toutes ses espérances renversées pour une si misérable cause ! il y avait de quoi se dépiter.

— On est étonné, continua M. Poirceau, de découvrir que les gens sont à plaindre, précisément pour ce que l’on serait tenté de leur envier : il faut encore que je vous fasse un aveu.

— Allons, pensa Tancrède, qu’est-ce qu’il va m’avouer, à présent ?

— M. Nantua, chez qui vous êtes allé l’autre