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Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/179

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elle n’a cependant pas travaillé en vain : l’esprit de réforme se propage en silence ; et qui peut déterminer où il s’arrêtera ?

Nous ne savons rien de certain sur la marche des progrès de Marie ; mais nous sommes portés à croire que, de même que la majorité de son sexe, ses études furent conduites avec peu de méthode, sous la direction de son goût et de ses sentimens. Il ne paraît pas qu’elle se soit adonnée aux sciences, ou qu’elle eût des prétentions au titre de savante, dans le sens propre de ce mot ; elle avait appris le français insensiblement dans la conversation, dans le dessein de se livrer à des traductions ; elle s’était aussi appliquée à la langue allemande dans le même but ; se fiant trop à la force de ses facultés