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Page:Goncourt - Journal, t4, 1892.djvu/373

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Puis c’est une improvisation charmante de Banville, sur l’imagination de la rime, qu’a au plus haut degré Hugo ; puis c’est la nouvelle donnée par Houssaye, que la Païva s’est mariée avec le comte Henkel, le diadème de l’Impératrice sur la tête.

25 novembre. — Ce qui me semble annoncer la fin de la bourgeoisie, c’est l’apothéose présidentielle de M. Thiers : le représentant le plus complet de la caste. Pour moi, c’est comme si la bourgeoisie, avant de mourir, se couronnait de ses mains.

Attraper un peu, dans mon roman de la prostitution, un peu du caractère macabre qu’ont les crayons de Guys et de Rops.

28 novembre. — Dans l’impossibilité où je suis de travailler, je dérange et j’arrange ma maison pour occuper l’activité qui est en moi. Je fais tout cela sans illusion, bien persuadé, que le jour, où mon intérieur sera créé, de suite la mort me déménagera et que si par hasard la mort est moins pressée que je ne le suppose, il surgira un inconvénient terrible qui me chassera de la maison.

29 novembre. — Aujourd’hui tombe chez moi un jeune ami qui m’écrivait il y a quelque temps, qu’il avait été très éprouvé. Il me dit qu’il a passé par de