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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/137

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OUTAMARO

cabine est remplie de femmes, de femmes à l’élégante figuration desquelles travailla le pinceau de l’artiste, pendant toute sa vie : un bateau portant en gros caractères Outamaro, le bateau Outamaro[1].

À l’appui de ce récit du voyageur japonais, et de l’image du bateau Outamaro, l’on conte que dans les dernières années de la vie d’Outamaro, son atelier était, toute la journée, assailli d’éditeurs lui faisant des commandes, absolument comme s’il n’existait pas d’autre artiste que lui au Japon.

Le talent Outamaro était même apprécié en Chine, dont les bateaux marchands débarquant à Nagasaki, achetaient, en grand nombre, ses impressions en couleur.

  1. L’appellation a été facilitée par la fin du nom porté au Japon par tous les bateaux, et qui est maro.