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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/138

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XXV

Parmi les peintres contemporains, en dehors de Toyokouni, qui a été le rival et le concurrent d’Outamaro, et qui, dans ses compositions a eu le même objectif de grâce, il est un autre maître, avec lequel parfois Outamaro a la plus grande parenté, et dans les impressions duquel il faut quelquefois, au meilleur connaisseur des estampes japonaises, chercher la signature, pour être bien sûr que l’image n’est pas du fondateur de l’École de la vie. Ai-je besoin de nommer Yeishi, dont les femmes d’un aspect plus ingénu, plus mystique, on peut même dire plus religieux, enfin, plus femmes de nos miniatures moyenâgeuses, ont les longueurs fluettes, les petits cous frêles, les avant-bras maigres, en même temps que la nonchalance orientale des attitudes et des mouvements des femmes d’Outamaro.