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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/218

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L’ART JAPONAIS

l’Ivresse morose, de l’Ivresse bavarde, de l’Ivresse dansante, de l’Ivresse hallucinée qui fait de la musique avec un éventail sur un balai — et même de l’Ivresse paillarde, figurée par la prise des tétons d’une grosse femme débraillée par un vieillard squelette, dans une troisième planche très rare, et qui porte le nombre des ivresses a huit au lieu de sept.

Impression tryptique.


Femmes apportant des barillets de saké, autour d’une autre femme, dansant un éventail à la main, et au-dessous de laquelle, des êtres aux cheveux rouges des shôjô, des génies du saké, lappent, accroupis à terre, comme des animaux, d’immenses coupes de l’alcool japonais.

Impression tryptique.


Fête, sur une terrasse donnant sur un golfe, aux rives les plus accidentées, et dans laquelle, près d’une collation servie, une femme et un homme jouent à un jeu japonais, où l’on compte sur les doigts des deux mains, opposées les unes aux autres.

Composition toute imaginative dans le goût chinois, et où la coloration, tenue presque absolument dans les trois tons, jaune, vert, violet,