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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/26

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L’ART JAPONAIS

d’un vieillard, si drolatique dans ses contorsions et son étirement ridicule, qu’une femme se sauve en riant.


Quant aux compositions de trois feuilles d’Outamaro, ces images tryptiques, particulièrement affectionnées par les artistes japonais, sont innombrables.

Citons-en quelques-unes dans les genres les plus différents :

Le premier jour de l’an.

Un intérieur, où se tire une loterie au moyen d’une devinette assez originale. Une femme présente un tordion emmêlé de ficelles, aux bouts dénoués, et le lot est gagné par celle qui choisit le brin de ficelle, auquel est attaché le lot. Dans le fond, une femme apporte un lot, pour remplacer le lot qu’on est en train de tirer.


Le mariage.

Le daimio et la femme noble sont assis en face l’un de l’autre. La mariée a devant elle les trois coupes, dans lesquelles elle doit boire trois fois : ce nombre trois ayant une signification, car multiplié il fait le nombre neuf, regardé là-bas