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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/37

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OUTAMARO

tout blanc, à la dure chevelure noire éparse, avec ces morceaux de rouge autour d’elles, dans ces paysages pâlement verdâtres, sont des images d’un très grand style, ayant un charme qui arrête, surprend, étonne[1].


Il existe une autre planche tryptique des Plongeuses.

Cette composition représente, en un premier compartiment, deux femmes se déshabillant dans une barque ; en un second, une plongeuse remontant dans une barque, aidée par sa cama-

  1. Cette planche que j’ai payée, il y a cinq ou six ans, 40 francs, vient d’être achetée 1,050 francs à la vente Burty, par M. Samuel. Du reste, c’est une planche de toute rareté ! On n’en connaît plus que trois épreuves en France, chez M. Gonse, chez M. Duret, chez moi, et une épreuve en Amérique, chez Boumgarten, à New-York. Hayashi qui la fait chercher au Japon, n’a pu jusqu’ici en obtenir. Pour moi, je ne crois pas qu’il y ait deux états, je crois, ce qui arrive assez souvent dans les estampes japonaises, que sans retirage nouveau, il y a des modifications dans le coloriage de l’impression des planches : c’est ainsi que la femme achetant un awabi est en robe toute verte dans l’épreuve de Burty, et que dans mon épreuve et celle de Duret, elle a une robe violette et verte.

    Toutefois, il est incontestable que l’épreuve de M. Gonse, qu’elle soit d’un second ou d’un premier état, est incomparablement plus belle que l’épreuve de Burty.